
Trois questions à Hervé POCHARD
Quelles sont vos principales motivations de business angel ?
Pour le retraité que je suis, être business angel est une occupation surprenante parfois, passionnante toujours. Mon objectif est d’aider les porteurs de projets (auxquels je crois) après les avoir sélectionnés et, ainsi, contribuer à renforcer à terme le tissu économique de la région, ainsi que l’emploi. S’ajoute à ces motivations le côté ludique du placement financier : accepter de perdre et, peut-être, gagner beaucoup, parfois.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre MBA en particulier ?
Je suis montpelliérain depuis 1980. J’ai appris l’existence de MELIES Business Angels en participant un jour à un comité d’experts, en tant que représentant de l’école Polytech Montpellier. J’ai alors rencontré Antoine Caldérini. Le personnage et l’activité proposée m’ont plu d’emblée. J’ai rejoint le réseau en 2008. Depuis j’ai étudié de nombreux dossiers et accompagné des créateurs dans différents secteurs d’activité. Au total j’ai investi dans 17 start-up : Algodone, Azelead, Cilcare, Comwatt, Crossshopper, Electric motion, Epur, Hiotee, Iolite, Isotropix, Octipas, Microbia Environnement, Odesyo, Nelis, Sensig lab, Wefight, Yellowscan !
Qu’est-ce qui guide vos choix d’investissement ?
En tout premier lieu, la qualité de l’équipe, et le feeling que l’on peut ressentir avec les porteurs. Ensuite la nature du projet : je sélectionne les projets à réel potentiel, et innovants. Je privilégie les start-up qui travaillent en B2B, car je me méfie des projets dans lesquels on veut créer une communauté (sans dépenser d’argent) et être connu et acheté dans le pays entier avec un budget de 10 000 €.
Enfin, je prends en compte l’encadrement du projet. La start-up est-elle incubée ? A-t-elle déjà fait appel à des structures de financement, comme réseau Entreprendre ou Crealia, qui nous permettront d’apprécier l’engagement personnel du créateur avec son projet d’entreprise ?