Trois questions à Jacques-Thierry Monti
Quelles sont vos principales motivations de business angel ?
Mes activités professionnelles passées m’ont permis de travailler avec les entreprises, les collectivités et autres institutions au développement des territoires et à la construction d’écosystèmes favorisant notamment le développement de projets innovants. Pôle de compétitivité (Capenergies), plateforme technologique (Henri Fabre), concours régionaux (prix Pulse EDF), projets européens… Chaque fois l’objectif visait la recherche de solutions s’appuyant notamment sur les dernières technologies et sur l’offre de services différenciants pour répondre aux défis énergétiques présents et à venir ou aux nouvelles tendances sociétales et environnementales. Dans ce cadre j’ai particulièrement apprécié la richesse des contacts avec ces femmes et ces hommes qui s’engageaient avec conviction dans l’aventure entrepreneuriale.
Étant désormais retraité, mais ayant toujours soif de curiosité, j’ai eu envie de partager cette expérience passée et de rester au contact de celles et ceux qui aspirent à mettre en valeur le patrimoine intellectuel et économique de notre belle région. Déjà membre associé à la CCI du Gard, j’ai considéré qu’être business angels permettait de répondre aux attentes que je viens d’évoquer, tout en m’offrant la possibilité de devenir « investisseur », ce qui signifie être un acteur concrètement engagé dans la promotion de l’économie locale.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre MBA en particulier ?
J’ai eu la chance de découvrir MELIES Business Angels par l’intermédiaire d’un ami qui en est membre actif depuis de nombreuses années. L’implantation à Montpellier et la possibilité ouverte de création d’antennes locales, comme celle créée dans le Gard, répondaient à ma volonté de me centrer sur des projets ambitionnant la promotion de notre économie territoriale et le rayonnement de notre savoir-faire.
Par ailleurs, MBA est un réseau d’investisseurs qui a acquis une notoriété et une solide expérience depuis plus de 15 ans. Avec plus de 100 membres actifs, il permet de croiser des personnalités aux profils très variés et d’avoir avec elles des échanges d’une grande richesse.
MBA m’a aussi convaincu par la rigueur de ces process de sélection, d’études, d’investissement et de suivi des dossiers qui donne confiance à un nouvel entrant.
Enfin MBA permet d’associer des profils d’investisseurs de tout niveau, grâce à une politique qui favorise l’investissement collectif, avec un premier niveau d’entrée très raisonnable, tout en laissant à chacun la possibilité de prise de parts plus importantes, selon sa conviction, dans les dossiers sélectionnés.
Qu’est-ce qui guide vos choix d’investissement ?
Personnellement j’essaie d’adapter la gestion d’actifs aux tendances économiques ou de marché en essayant évidemment de les anticiper. Dans ce cadre, ma part d’investissements exposés aux risques est susceptible d’évoluer selon les contextes. Les business angels s’inscrivant dans l’amorçage des start-up, ils s’exposent à un niveau de risque élevé et doivent donc être très sélectifs dans leurs investissements, d’autant plus lorsque la conjecture est défavorable. Pour autant, leur rôle prend tout son sens dans ces conditions-là, car ils sont résilients à l’aversion aux risques de par le profil et les aspirations des membres de leurs réseaux.
MBA m’a aussi offert la possibilité d’investir dans des projets concrets du territoire ce qui constitue une vraie satisfaction et complète parfaitement la nature de mon portefeuille d’actifs. Sur la nature des projets, je suis très sensible au leadership et à la vision du dirigeant, conditions nécessaires il me semble à la réussite de tout projet. Je suis également très intéressé par les projets qui accompagnent ou anticipent le développement de nouvelles technologies.
Enfin, si la valorisation des investissements n’est pas le critère premier ayant guidé mon choix de rejoindre MBA, elle reste malgré tout un sujet très important car elle conditionne la pérennité de ces réseaux et donc des financements futurs de start-up à une phase critique de leur développement.