Bonjour ! Je m’appelle Nawar Bouattane, j’ai 23 ans et je suis actuellement community manager chez Occitanie Angels, en alternance dans le cadre de mon master en communication et marketing digital.
Mon parcours est assez atypique : après un baccalauréat scientifique en mathématiques obtenu au Maroc, j’ai choisi d’explorer une autre voie en suivant une licence en littérature anglophone. Cette formation m’a permis de développer une solide culture critique, notamment sur les enjeux de représentation et de communication interculturelle.
J’ai ensuite poursuivi un master recherche en études anglophones, consacré au cinéma américain et à son marketing culturel, avant de m’orienter vers la communication digitale. Ce double parcours (entre recherche académique et stratégie de communication) me permet aujourd’hui d’aborder mon travail avec un regard analytique sur les discours, les images et les récits que portent les marques et les startups.
Occitanie Angels, c’est arrivé comment ?
J’ai rencontré Pierre, le co-président d’Occitanie Angels, lors d’un job dating organisé par Ynov, mon école. Parmi plusieurs propositions dans des secteurs variés, j’ai été particulièrement attirée par le modèle associatif d’Occitanie Angels.
Ayant déjà une expérience solide dans le monde associatif, j’y ai retrouvé un environnement fondé sur la collaboration, la transmission et l’engagement collectif. Ce qui m’a séduite, c’est aussi la diversité des missions proposées et la confiance accordée aux alternants.
En tant que community manager, je bénéficie d’une réelle autonomie tout en étant accompagnée par un tuteur attentif et toujours tourné vers l’innovation. C’est une expérience très formatrice, à la fois exigeante et inspirante.
Parlez-nous de votre rôle de community manager ?
Mon rôle s’articule autour de deux grands axes : la communication numérique et la coordination d’événements.
Sur le plan digital, je gère notre présence en ligne à travers les réseaux sociaux, principalement LinkedIn, ainsi que notre site web, en veillant à l’optimisation SEO et à la pertinence du contenu pour l’IA générative. Je contribue également à la rédaction de la newsletter, en adaptant le ton et le message à notre stratégie de communication, centrée sur l’information et la valorisation de nos membres.
Côté événementiel, je participe à l’organisation de soirées pitch, de formations et de la Soirée des Lauréats, qui constitue un moment fort de l’année. Cette dimension événementielle renforce le lien humain derrière la communication digitale, que je trouve essentiel.
D’un point de vue plus réflexif, cette expérience nourrit aussi mes recherches. Par exemple, j’observe comment les structures d’accompagnement comme les réseaux de business angels mettent en récit l’innovation et traduisent culturellement les modèles entrepreneuriaux globaux dans un contexte régional.
Que diriez-vous pour donner envie de suivre un cursus en apprentissage ?
L’alternance est, selon moi, l’un des formats les plus complets pour apprendre. Elle permet d’articuler en permanence la théorie et la pratique, ce qui donne du sens à chaque apprentissage.
C’est ma première expérience en apprentissage, et je suis impressionnée par la richesse du modèle : sur le terrain, j’expérimente, je teste, je me confronte à la réalité de la communication. À l’école, j’ai le recul nécessaire pour analyser ces pratiques à travers les apports théoriques et les échanges avec des professionnels.
Cette alternance entre action et réflexion est très stimulante intellectuellement. C’est une formation qui ne se limite pas à un métier; elle développe une posture réflexive et stratégique, indispensable pour comprendre les enjeux contemporains du marketing digital.
Est-ce que cette expérience vous a donné le goût des startups et l’envie d’en créer ou d’en rejoindre une dans le futur ?
Absolument. Être au cœur de l’écosystème d’Occitanie Angels m’a permis de découvrir de l’intérieur la culture entrepreneuriale. J’échange chaque semaine avec des porteurs de projets, des investisseurs, des accompagnateurs. C’est un milieu d’une créativité incroyable, animé par une vraie énergie d’innovation.
Avant cette expérience, l’entrepreneuriat me paraissait lointain, presque abstrait. Aujourd’hui, je comprends mieux les logiques de réseau, de mentorat et de financement qui permettent à une idée de devenir une entreprise. Cette proximité avec les acteurs de l’innovation a profondément changé ma perception.
Et même si je ne me projette pas encore comme fondatrice, je sais désormais que j’aimerais rester proche de cet univers, peut-être en accompagnant la communication de startups ou en menant des recherches sur leurs stratégies narratives.
Une phrase inspirante ?
C’est une phrase que je garde en tête depuis longtemps. Je la dois à ma sœur, même si j’ai découvert ensuite qu’elle venait d’Oscar Wilde :
« Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atterrit dans les étoiles. »